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Investing.com — Alors que le président élu Donald Trump se prépare pour son deuxième mandat, les analystes d’UBS prédisent les contraintes qui façonneront la politique budgétaire de la prochaine administration.
Malgré le contrôle républicain des deux chambres du Congrès, UBS note que la dynamique des déficits élevés, des marges étroites du Congrès et de la hausse des coûts du service de la dette limiteront probablement les initiatives budgétaires expansionnistes.
UBS prévoit que le déficit budgétaire restera élevé, limité par une combinaison de facteurs économiques et politiques.
Le déficit fédéral dépasse actuellement 7,5 % du PIB et le ratio dette nationale/PIB dépasse 120 %, ce qui soulève de sérieuses questions quant à la viabilité du pays.
Même si les États-Unis bénéficient du statut de monnaie de réserve et de marchés de capitaux profonds, les analystes préviennent que la capacité d’emprunt n’est pas infinie.
Bien que Trump ait annoncé des réductions d’impôts et des promesses de dépenses ambitieuses, UBS prédit qu’une faible majorité républicaine au Congrès posera des problèmes.
Le rapport note que les faucons fiscaux au sein du Parti républicain pourraient bloquer les plans expansionnistes en matière d’impôts et de dépenses, en particulier compte tenu des coûts importants.
La prolongation des réductions d’impôt sur le revenu des personnes physiques découlant de la loi de 2017 sur les réductions d’impôts et l’emploi ne coûterait que 4 000 milliards de dollars sur dix ans. UBS suggère que de telles mesures pourraient être limitées à des horizons plus courts ou nécessiter des compensations telles qu’une augmentation des tarifs.
Les promesses de campagne de Trump incluent une augmentation significative des dépenses consacrées à la sécurité des frontières et une extension des réductions d’impôts.
Les analystes d’UBS prédisent que les propositions se heurteront à la résistance des conservateurs budgétaires et des démocrates.
En outre, les taux d’intérêt élevés compliquent encore davantage le paysage budgétaire. Les paiements nets d’intérêts sur la dette américaine ont déjà dépassé les dépenses de défense, marquant un changement significatif dans les priorités budgétaires.
UBS souligne que même si une crise de la dette américaine ne semble pas imminente, la trajectoire à long terme est inquiétante.
Les projections actuelles suggèrent que la dette américaine par rapport au PIB atteindra 132 % d’ici 2034, selon les tendances actuelles, et que les déficits devraient rester supérieurs à 7 % du PIB au cours de la prochaine décennie.
Les efforts visant à stabiliser le ratio dette/PIB nécessiteront probablement des choix difficiles, notamment une réforme des droits sociaux et d’éventuelles augmentations d’impôts. Toutefois, la résistance politique à ces mesures reste forte.
Les analystes d’UBS suggèrent plusieurs stratégies potentielles pour relever les défis budgétaires croissants auxquels les États-Unis sont confrontés sous l’administration Trump.
Une approche consiste à limiter la prolongation des réductions d’impôts de 2017 à une période plus courte. Au lieu d’un renouvellement pour dix ans, une prolongation de cinq ans pourrait alléger la pression budgétaire en réduisant la perte de revenus projetée.
Cette approche plus mesurée pourrait aider à équilibrer d’autres priorités budgétaires sans augmenter significativement le déficit.
Une autre piste explorée consiste à utiliser les tarifs pour générer des revenus supplémentaires. Une attention particulière a été accordée aux tarifs douaniers visant la Chine, étant donné le soutien bipartisan à une position commerciale plus dure.
Même si les droits de douane pourraient offrir un coup de pouce financier, UBS prévient que cette méthode comporte des risques économiques importants, notamment des représailles potentielles et une réduction de l’activité commerciale mondiale, qui pourraient à terme peser sur l’économie américaine.
Enfin, le concept de répression financière est mis en avant comme moyen de gérer le coût de la dette par rapport à la croissance du PIB.
En maintenant les taux d’intérêt artificiellement bas et en mettant en œuvre des mesures réglementaires pour garantir les achats institutionnels d’obligations d’État, l’administration pourrait maîtriser les coûts du service de la dette.
De telles stratégies, note UBS, pourraient apporter un soulagement à court terme, mais mettent également en évidence la complexité de la gestion de la viabilité budgétaire à long terme dans un environnement de niveaux d’endettement élevés.